Notre histoire
L'Alliance mondiale contre la traite des femmes (GAATW) Canada a été fondée en 1996 à Victoria, en Colombie-Britannique.
Depuis 1996, GAATW Canada s'engage sur les questions liées à la traite des personnes et tisse des liens avec des organisations de femmes, 2SLGBTQIA+, de travail du sexe et de défense des droits des travailleurs, tant au niveau local qu'international.
En 1997, GAATW Canada a accueilli le Forum consultatif régional nord-américain sur la traite des femmes, la première consultation de ce type tenue au Canada.
Au fil des ans, GAATW Canada s'est engagé dans le plaidoyer politique et a mené plusieurs projets de recherche pour informer la réponse du Canada à la traite des personnes.
GAATW Canada a été constituée en tant qu'organisme fédéral à but non lucratif en 2022 et enregistrée comme organisme de bienfaisance en 2025. Avec notre organisation revitalisée désormais capable de fonctionner à une plus grande capacité, nous sommes prêts à renforcer nos partenariats, afin d’accroître notre impacts et nos contributions fondées sur des données probantes pour lutter contre la traite des personnes au Canada.
À propos de notre nom
L'Alliance mondiale contre la traite des femmes (GAATW) Canada souhaite apporter des éclaircissements sur le nom de notre organisation.
Nous comprenons que certains mots, comme « traite des personnes » et « femmes », peuvent causer de l'hésitation et de l'incertitude pour certains.Â
Notre nom provient de l'organisation internationale, Global Alliance Against Traffic in Women, basée à Bangkok, en Thaïlande. En tant que membre de la GAATW et en nous appuyant sur ses années de recherche et son dévouement au travail essentiel de lutte contre la traite des êtres humains, nous avons utilisé ce nom avec la désignation canadienne depuis notre fondation en 1996.
Cependant, comme la langue et les idées évoluent et compte tenu des nuances spécifiques à notre contexte canadien, nous souhaitons clarifier quelques points.
« traite des personnes »
Bien que la lutte contre la traite des êtres humains et les enjeux connexes constitue l'objectif principal de GAATW Canada, nous nous engageons à combattre toutes les formes d'exploitation. Nous reconnaissons que la violence et l'exploitation s’inscrivent dans un continuum et que de nombreux problèmes sous-jacents et interconnectés doivent être abordés simultanément si nous voulons prévenir la traite des personnes.Â
Nous ne confondons pas les enjeux, n'imposons pas d'étiquettes, et n'attendons pas de nos organisations partenaires et alliés qu'elles se rebaptisent pour s'intégrer dans un cadre de lutte contre la traite. Notre objectif est de collaborer avec des groupes qui font un travail vital dans leurs communautés, plutôt que de nous attarder aux étiquettes qu'ils attribuent à ce travail.Â
« Femmes »
Pour GAATW Canada, le mot « femmes » dans notre nom ne raconte plus toute l'histoire.
Nous reconnaissons et incluons dans notre travail les femmes cis et trans, les personnes bispirituelles, non binaires et fluides en termes de genre, les personnes intersexuées, les hommes cis et trans, ainsi que toutes les autres personnes touchées par la violence et l'exploitation.
Nous croyons que pour lutter efficacement contre la violence, l'exploitation et la traite des êtres humains, il est nécessaire de s'attaquer aux problèmes qui affectent tout le monde.Â
Closed
Notre mission
Nous défendons des approches efficaces qui aident les personnes victimes de la traite tout en réduisant les préjudices liés au syndrome du sauveur.
Nous visons à créer une société plus juste et plus compatissante où l'exploitation n'a pas sa place. Nous écoutons diverses voix—notamment celles des peuples autochtones, des travailleurs migrants, des travailleuses du sexe et d'autres groupes affectés—afin de reconnaître et d’honorer les expériences variées d'exploitation aux niveaux individuel, communautaire et régional. Nous allons au-delà des approches centrées sur le sauvetage et les méthodes strictement pénales, en favorisant un changement durable et en Å“uvrant à la construction d’une société où chacune et chacun peut s’épanouir à l’abri de l’exploitation.Â
Imaginer l'avenir
- les travailleurs migrants sont traités avec dignité, équité et respect
- les travailleuses du sexe ne sont pas criminalisées et peuvent travailler en toute sécurité
- les femmes autochtones sont respectées, valorisées et vivent à l'abri de la violence
- tout le monde peut exercer pleinement ses droits humains et du travail
- toutes les personnes vivent à l'abri de la violence, de l'exploitation et de la traite des personnes
Nos valeurs
Déclaration de position
La « traite » et l’exploitation de la main-d’œuvre doivent être comprises dans le contexte du capitalisme néolibéral, des attitudes sociales patriarcales, des inégalités de genre sur les marchés du travail, du durcissement des politiques d’immigration, de l’affaiblissement des droits du travail, du racisme systémique et des effets des conditions liées aux changements climatiques qui poussent à la migration.
Nous reconnaissons les limites et les préjudices du cadre répressif actuellement adopté par le Canada en matière de lutte contre la traite des personnes, et nous visons à remplacer les approches protectionnistes et criminalisantes par des approches qui respectent l’autonomie individuelle et les droits du travail.
GAATW Canada s’engage à l’action et au plaidoyer afin de favoriser des changements politiques et sociaux significatifs dans le paysage canadien de la lutte contre la traite des personnes.
Nous nous efforçons d'être inclusifs et non discriminatoires dans tout notre travail. Cela signifie que nous ne faisons aucune discrimination fondée sur la race, l'origine ethnique, l'ascendance, l'orientation sexuelle, l'identité de genre, la religion, l'âge, le statut d'immigration, la naissance ou tout autre statut, ou la profession (y compris le travail dans les secteurs informels tels que le travail domestique et le travail du sexe, entre autres).
Nous appliquons le plus haut degré de responsabilité dans notre travail pour encourager une utilisation plus transparente et efficace des financements, des ressources et des statistiques de lutte contre la traite parmi tous les acteurs de la lutte contre la traite au Canada.
Cette déclaration ne traite pas des enjeux spécifiques liés à l’exploitation ou à la traite des enfants ou des jeunes. Notre intention n’est pas d’exclure ces questions graves ; GAATW Canada reconnaît plutôt que l’exploitation et la traite des enfants et des jeunes diffèrent de celles touchant les adultes, et nous nous concentrons spécifiquement sur l’exploitation et la traite des adultes.
Personnel
Alison Clancey
Directeur national
Alison travaille depuis plus de dix ans dans le développement de programmes de lutte contre la traite des personnes, la formation, les services de première ligne, la sensibilisation du public, les politiques et le plaidoyer. Son intérêt pour une approche fondée sur les droits du travail dans la lutte contre la traite des personnes découle de sa carrière antérieure et de son expérience critique de collaboration avec les forces de l’ordre et le secteur anti-traite.
« J’ai rejoint GAATW Canada parce que si nous voulons, en tant que nation, aborder efficacement la traite des personnes, un changement significatif dans notre compréhension et nos réponses s’impose.
J’espère que mon expérience en développement communautaire, notamment dans la facilitation de processus complexes réunissant de multiples parties prenantes autour d’enjeux sociaux, contribuera à faire avancer la mission de GAATW. »
Borislav Gerasimov
Responsable de recherche
Il a également fait du bénévolat pour des ONG de défense des droits des personnes LGBTQI+ et des travailleurs du sexe en Bulgarie et aux Pays-Bas. Borislav est titulaire d'un diplôme en philologie anglaise de l'Université de Sofia, Bulgarie.
« J'ai rejoint GAATW Canada parce que je vois un besoin urgent de changement dans les discours, les politiques et les pratiques liés à la lutte contre la traite des personnes au Canada. J’espère que mon expérience en communication et en plaidoyer, acquise en Europe, en Asie et à l’échelle mondiale, me permettra de contribuer à ce changement. »
Julie Murray
Assistant de recherche
En tant que fervente défenseure des droits des personnes exerçant un travail précaire ou atypique, Julie a participé à des projets de recherche collaboratifs qui examinent de manière critique la manière dont la traite, l’exploitation du travail et les abus sont compris dans différents contextes juridiques et politiques, ainsi que les répercussions de ces distinctions sur les communautés marginalisées.
« J'ai rejoint GAATW Canada parce que j'apprécie profondément sa perspective critique sur la traite des personnes, en particulier son plaidoyer pour les droits des travailleurs et travailleuses du sexe, des travailleurs migrants et d'autres communautés affectées par la rhétorique anti-traite au Canada. Je partage l'engagement de GAATW en faveur d'un plaidoyer et une éducation fondés sur des données probantes, et j’espère pouvoir contribuer à ces discussions essentielles et participer à un changement systémique. »
Victoria Harraway
Responsable de l'application des connaissances
Victoria possède une formation académique en criminologie et en droits de l'homme/libertés civiles. Elle détient une maîtrise en criminologie de l'Université Simon Fraser.
J'ai rejoint GAATW Canada parce que j'apprécie son approche critique et fondée sur des données probantes concernant la traite des êtres humains, ainsi que son engagement envers un plaidoyer accessible et inclusif. Pour lutter efficacement contre la traite des êtres humains, nous ne pouvons ignorer les droits des migrants, les droits des travailleurs, les droits des travailleurs du sexe, les droits des personnes queer, les droits des peuples autochtones, et plus encore. J’espère contribuer à l’action de GAATW Canada en matière d’éducation et de plaidoyer pour une société plus sûre et plus juste, véritablement inclusive de toutes et de tous.
Conseil d'administration
Dr. Annalee Lepp
Co-Président, Trésorier
Annalee est membre fondatrice de GAATW Canada et a été la vice-présidente pendant de nombreuses années du Conseil d'administration international de GAATW. Elle est également professeure associée en études de genre et doyenne des sciences humaines à l'Université de Victoria. Depuis 1997, elle participe à divers projets de recherche collaborative portant sur les politiques et pratiques de l’État canadien en matière de traite des personnes et de mouvements transfrontaliers irréguliers, ainsi que sur les impacts des politiques anti-traite sur les droits des travailleurs et travailleuses du sexe au Canada.
Depuis 1997, elle participe à divers projets de recherche collaborative portant sur les politiques et pratiques de l’État canadien en matière de traite des personnes et de mouvements transfrontaliers irréguliers, ainsi que sur les impacts des politiques anti-traite sur les droits des travailleurs et travailleuses du sexe au Canada.
« J'ai rejoint le conseil d'administration de GAATW Canada pour continuer mon travail de plusieurs décennies avec l'organisation.
J'espère pouvoir continuer à orienter le travail de GAATW Canada en accord avec les principes qui guident le travail du Secrétariat International de GAATW et de l'alliance mondiale.»
Leigh Elliott
Co-Président
Leigh est la Directrice Exécutive de la Peers Victoria Resources Society, une agence de services multiples de base établie par, avec et pour les travailleurs et travailleuses du sexe à Victoria, en Colombie-Britannique. Elle détient une maîtrise en théorie politique, avec un intérêt particulier pour la biopolitique, l’autonomie individuelle et les effets néfastes de la confusion entre la traite des personnes et le travail du sexe.
Leigh a également mené des recherches communautaires sur le travail du sexe, le logement, la violence basée sur le genre et la prévention de la violence.
« J'ai rejoint le conseil d'administration de GAATW Canada parce que je crois qu'il doit y avoir une voix nationale qui parle d'un cadre fondé sur des données probantes lorsqu’il est question de la traite des personnes.
J’espère que l’impact de GAATW Canada contribuera à faire avancer un mouvement visant à transformer le discours autour de la traite des personnes, à mettre fin à la confusion entre le travail du sexe et la traite des personnes, et à défendre les droits du travail dans tous les secteurs. »
Rhea Rollmann
Secrétaire
Une grande partie de ses reportages se concentre sur le travail, l'équité et les droits de l'homme, et son travail académique s'est axé sur la politique d'équité, la représentation des genres et les droits du travail. Elle possède également une solide expérience dans les médias communautaires (imprimés et radio), dans l’organisation syndicale et dans l’activisme queer/trans.
«J'ai rejoint le conseil d'administration de GAATW Canada en raison de sa solide réputation pour contrer les récits nuisibles anti-travailleurs du sexe et anti-migrants, ainsi que de son important travail de recherche et de plaidoyer basé sur des données probantes pour élargir les droits des travailleurs précarisés et des groupes privés d'équité. »
Dr. Julie Ham
Membre à large
Ses recherches reposent sur des collaborations entre le milieu académique et les communautés. Celles-ci répondent aux priorités identifiées par les communautés migrantes et minoritaires : la déshumanisation des travailleurs domestiques, les dommages causés par l’industrie de la lutte contre la traite, l’impact des différences sociales dans le travail du sexe, la trajectoire des envois de fonds des migrants, la production culturelle, ainsi que les dynamiques qui soutiennent ou entravent le changement social pour les communautés migrantes.
« J'ai rejoint le conseil d'administration de GAATW Canada pour soutenir les droits et le bien-être des travailleurs du sexe, des travailleurs migrants, des migrants et d'autres communautés qui ont subi les conséquences des mesures répressives contre la traite. »
Jonny Mexico
Membre à large
Iel a participé à des projets de recherche en tant que consultant(e), portant sur le travail du sexe, l’exploitation et la réduction des risques. Fort(e) de plus de 25 ans d’expérience dans le domaine de la réduction des méfaits, Jonny est actuellement coordinateur(ice) à Winnipeg pour le Réseau de réduction des méfaits du Manitoba. Iel est également membre de la Coalition d’action des travailleurs et travailleuses du sexe de Winnipeg et d’ACT UP (Winnipeg), et président(e) de l’équipe régionale de Winnipeg pour Tricia’s Trust. Jonny détient un diplôme en justice criminelle avec une concentration en activisme.
« J’ai rejoint le conseil d’administration de GAATW Canada parce que je suis passionné(e) par le travail transformationnel au sein des systèmes, et je crois fermement que bousculer l’ordre établi est un acte d’amour. »
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Dr. Julie Kaye
Membre à large (en congé)
Julie est professeure associée de sociologie à l'Université de la Saskatchewan et co-fondatrice de Standing Together, où elle collabore avec des relations et des organisateurs de base de MMIWGT2S+, ainsi qu'avec des initiatives décoloniales et anti-violence. Elle mène également des recherches en partenariat avec des réponses dirigées par des Autochtones face à la violence genrée d’origine coloniale.
Ses travaux portent aussi sur le colonialisme de peuplement, la violence de genre coloniale, le profilage et le contrôle policier racialisés, ainsi que sur la réduction des méfaits, le consentement et la souveraineté corporelle.
« J'ai rejoint le conseil d'administration de GAATW Canada parce que j'ai eu l'honneur, au début de mes études, de bénéficier de l'apprentissage du travail critique de GAATW contre la traite. Cette éducation fondamentale a été essentielle à mes relations avec la communauté et j'ai hâte de soutenir les futures générations de leaders communautaires à travers GAATW Canada. »
